La musique de chambre de Franz Schubert se divise en deux catégories : d’un côté les œuvres résultant d’une commande (comme le Quintette en la majeur D. 667 « La Truite ») ; de l’autre, les œuvres composées suivant la seule nécessité intérieure (comme le Quintette à cordes en ut majeur D. 956). Commandé en 1824 par le comte Ferdinand Troyer, un excellent clarinettiste amateur qui organisait dans son salon des séances musicales réunissant des musiciens très en vue, l’Octuor en fa majeur pour cordes et vents D. 803 appartient à la première catégorie. Cette partition grandiose (près d’une heure de musique, la plus longue des œuvres de musique de chambre de Schubert) appelle une comparaison avec le Septuor op. 20 de Ludwig van Beethoven qui était joué dans les salons viennois depuis plus de vingt ans : même formation instrumentale (Schubert ajoute un violon supplémentaire), même nombre de mouvements (six), même alternance des tempos, même plan tonal. Une nette différence stylistique distingue toutefois les deux œuvres : tourné vers le XVIIIe siècle, le Septuor de Beethoven est plus proche de la Sérénade et du Divertissement, tandis que pleinement ancré dans le XIXe siècle, l’Octuor de Schubert tutoie la symphonie. Contemporaine du Quatuor à cordes en ré mineur D. 810 « La Jeune Fille et la Mort », cette œuvre radieuse et lumineuse semble offrir son pendant optimiste.
Date :
-
Intervenant
Musiciens de l'ONDIF
Lieu
Amphithéâtre de la cité de la musique
Programme
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